Des patates historiques ;-)
Une histoire de patates…
On a tous une recette, venue de notre enfance, et que nous désespérons de pouvoir reproduire…
Moi, ce sont les « patates à la casserole » de Mémère !
Moelleuses, fondantes… mais… avec une bonne couche de « grillé » bien croustillant au fond de la cocotte ! Mmmmmmm !
Réfléchissons…
D’abord, les « patates »… de consommation courante, me semble-t-il, puisque je ne me souviens pas qu’elle m’aie précisé une quelconque sorte de pomme de terre, (quand elle m’envoyait avec un panier dans cette cave voutée bourrée d’araignées qui m’espionnaient, bien cachées dans leurs nids blancs et, me semblait-il, visqueux. J’en remontais toujours ventre à terre, terrorisée par ces bestioles qui ne me sont toujours pas sympathiques !)
Les patates venaient du jardin. (Je me souviens qu’il fallait souvent aller « cueillir » les doryphores… brrrrr…)
Papa et Maman, au milieu des plans de pomme de terre, le jour de leur mariage ;-)
Eplucher… (une épluchure fine… sinon, c’était « gâcher »)
Couper… en cubes… ni trop gros, ni trop petits…
Laver, soigneusement, dans une cuvette…
Les sortir de l’eau à la main, et les poser sur un torchon propre (et vider la cuvette au jardin ;-)
Sortir du four la grosse cocotte en fonte noire. (Ah, celle là, pas d’hésitation, je m’en souviens… elle est encore sur les étagères de maman… elle a suivi les déménagements !!!)
La graisse ? Hum… je vois mal la margarine, il ne me semble pas avoir vu Mémère cuisiner au saindoux, du moins pour les patates, … le beurre ne servait pas pour la cuisine… Ce sera donc de l’huile…
La cocotte, donc, posée sur la partie la plus chaude de la cuisinière, de l’huile dedans… y faire revenir un oignon émincé très finement… (vous ai-je déjà raconté que, envoyée à la cabane chercher des oignons, j’ai fièrement ramené des oignons… de tulipe ? J’entends encore les rires ! ) y verser les pommes de terre bien sèches.
Et surveiller le « rissolage » des cubes…
Jamais rien n’attachait, dans cette cocotte !
Quand les pommes de terre étaient bien dorées, du sel (gros), du poivre (du moulin) un peu d’ail émondé finement (et… enlever le germe, hein !)
Et puis mettre le couvercle. Bien fermé ! Sans doute le secret du moelleux !
Et tirer la cocotte dans une zone plus douce de la cuisinière.
Et puis… leur ficher la paix, aux patates !
Deviner quand elles sont à point… (il ne faut pas ouvrir trop souvent ;-))
Déguster avec une bonne salade du jardin… (en se disputant un peu avec les autres convives pour le grillé !) et un peu de munster bien fait !
Les patates à la casserole, ça n’attend pas ! (Hé bien, vous me croirez si vous voulez, mais les soirs où il y en avait, Papa rentrait toujours en retard ! Au grand dam de Mémère ! Et, croyez moi encore si vous voulez, mais Ex, quand j’en faisais, rentrait aussi toujours en retard ! Grrrrrr ! Ahhhh, les artisans !)